2ème Dimanche de l'Avent
L'Evangile
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
L’an quinze du règne de l’empereur Tibère,
Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée,
Hérode étant alors au pouvoir en Galilée,
son frère Philippe dans le pays d’Iturée et de Traconitide,
Lysanias en Abilène,
les grands prêtres étant Hanne et Caïphe,
la parole de Dieu fut adressée dans le désert
à Jean, le fils de Zacharie.
Il parcourut toute la région du Jourdain,
en proclamant un baptême de conversion
pour le pardon des péchés,
comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète :
Voix de celui qui crie dans le désert :
Préparez le chemin du Seigneur,
rendez droits ses sentiers.
Tout ravin sera comblé,
toute montagne et toute colline seront abaissées ;
les passages tortueux deviendront droits,
les chemins rocailleux seront aplanis ;
et tout être vivant verra le salut de Dieu.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lc 3, 1-6
L'homélie
Avez-vous commencés à faire vos achats de Noël ?
Partout dans la ville, les rues s’animent.
Les illuminations brillent de mille feux. Les musiques attirent le chaland pour que la fête soit belle.
La Parole de Dieu qui nous est donnée aujourd’hui nous invite à nous laisser envahir par une certaine joie :
« Jérusalem, quitte ta robe de tristesse » vient de nous dire le Prophète Baruc.
Ce message est valable pour nous aujourd’hui encore.
La joie que Dieu nous propose est valable pour tous et pour chacun. Il n’y a pas de laissés pour compte.
Et c’est bien là la différence avec ce que nous propose le monde… le monde, mais particulièrement notre pays la France, lorsque l’on regarde le lamentable témoignage que donne notre monde politique en ce moment.
Je ne puis m’empêcher de penser surtout à la misère qui empoisonne les familles au chômage dans notre pays et à nos portes : tout près de chez nous.
Je ne puis m’empêcher de penser aux migrants venus des pays sub-sahariens en Afrique ou en Asie qui se sont fait piégés par des soi-disant passeurs qui leur ont dérobé toute leur fortune.
Je ne puis m’empêcher de penser aux pays du moyen orient et à la terre Sainte : le pays où a vécu Jésus et qui se déchire dans une guerre qui semble ne pouvoir jamais trouver d’issue.
Face à cela, il y a notre société occidentale qui, pour une grande part, s’est désintéressée de Dieu.
Allez… Dites-moi franchement : La question de Dieu dans nos vies, intéresse-t-elle encore la majorité de vos enfants, de vos petits-enfants ou arrière petits enfants ?
Pourtant Dieu s’intéresse à l’homme ; à tout l’homme et à tout homme. Dieu aime l’humanité. Dieu nous aime.
Dieu aime chacun d’entre nous.
Dieu nous aime tous ; mais plus particulièrement encore : le pauvre et le malheureux ; la veuve et l’orphelin.
Le thème choisi pour notre chemin d’Avent, doit être bien compris :
Si Dieu migre, ce n’est pas pour devenir un réfugié.
S’il migre, c’est parce qu’il quitte le ciel pour venir habiter chez nous : sur notre terre.
S’il migre, c’est « pour nous apporter le salut ».
Attention hein ! Le salut, ce n’est pas seulement comme on salue quelqu’un pour lui dire « bonjour ».
Mais : « Par amour, Dieu migre du ciel vers la terre pour nous apporter le salut ». C'est-à-dire : pour nous sauver ».
Nous sauver de quoi ?
Eh bien : nous sauver de tout ce qui pourrait nous faire désespérer de notre humanité.
Peut-être alors avons-nous besoin de mieux orienter nos sentiments, et de mieux réajuster nos vies.
Aujourd’hui encore la voix de Jean-baptiste peut raisonner à nos oreilles : il proclamait « la conversion »…
C’est à dire une réorientation de notre cœur, de notre subjectivité, de ce qui fait l’essentiel de notre vie.
Avec la grâce de Dieu, réorientons nos cœurs et passons de la désespérance à l’espérance en Jésus-Christ.
Dans 18 jours c’est Noël.
Dans 18 jours : le prince de la paix,
le Verbe de Dieu,
la lumière de l’Espérance
…Jésus… va naitre à nouveau dans nos cœurs.
Préparons le chemin du Seigneur !