Parce que c’est important de bien entendre…
Pourtant, ne vous arrive-t-il pas de rencontrer des personnes qui entendent correctement mais qui n’écoutent pas ?
Car il y a une différence entre « entendre » et « écouter ».
L’évangile que nous venons « d’écouter »… met en scène un homme qui est en situation de handicap : il est
sourd. Et comme souvent pour les sourds, il a bien du mal à parler.
Il a certainement du mal à communiquer :
il n’entend pas ce qu’on lui dit. Et il a bien du mal à s’exprimer.
Sa maladie le condamne sans doute à la solitude et à l’isolement.
Il est condamné à une sorte de mort sociale et mentale.
Et voilà que Jésus va opérer un miracle. Il va guérir cet homme.
C’est déjà très impressionnant…
Mais, c’est bien plus qu’une guérison physique que Jésus  va faire:
Jésus va sauver cet homme, condamné par son handicap à être mis au ban de la société.
C’est tellement important cela, que l’évangéliste Saint Marc a conservé le mot que Jésus a prononcé à ce
moment là : Il a conservé le mot en hébreux : « Effata ».
« Effata – Ouvre-toi ».
Cette unique parole de Jésus agit à un double niveau :
– Elle guérit le corps : ouvre les oreilles et délie la langue ;
– Mais surtout elle interpelle l’homme, et va bouleverser toute sa vie : « ouvre-toi »… Ouvre-toi tout entier !
Ouvre-toi : toi qui t'enfermes dans ta solitude et qui portes toute souffrance, comme une rancœur.
Ouvre-toi : toi qui es clos sur ton passé et qui traînes à longueur de vie le fardeau de tes souvenirs.
Ouvre-toi : toi qui attends toujours d’être aimé pour te mettre en route vers les autres.
Ouvre-toi à cet homme, à cette femme, à cet ami(e), qui est encore plus seul(e) que toi, plus muet(te) que toi,
et qui ne veut plus rien entendre parce qu’il (ou elle) a été trop souvent déçu(e).
Ouvre-toi à la nouveauté que Jésus te propose !
Ouvre-toi surtout à la parole de ton Dieu, qui vient te donner la force et la liberté, et qui agrandit chaque jour,
si tu le veux, l'espace de ton espérance.

Effata… Ouvre-toi…
Tout compte fait, le sourd-muet, ne serait-ce pas un peu chacun de nous ?
– Lorsque nous sommes pleins de nos certitudes, de notre savoir : ne sommes-nous pas complètement bouchés ?
– Lorsque nous refusons que l’autre puisse nous dire « non », parce que je veux tout comprendre, tout savoir,
tout maîtriser : n’avons-nous pas besoin de guérison ?
– Lorsque nous refusons de nous ouvrir à l’étranger qui demande asile chez nous :
ne sommes-nous pas comme cet homme qui, à force de souffrir, finit par avoir le cœur dur et le cœur sec ?
« Effata »… Ouvre-toi…

C’est une parole de guérison que nous entendons encore aujourd’hui.
Alors, positivons ! Voulez-vous ?
Avez-vous remarqué que l’évangéliste saint Marc n’a pas cité le nom de cet homme que Jésus va guérir ?
Cet homme ne s’appelle pas « Pierre, Matthieu, Zachée, ou Bartimée ». Cet homme n’a pas de nom :
C’est parce que cet homme, ce peut être chacun de nous.
Ouvrons-nous d’abord à la joie de croire.
Oui : croire est une joie.
Cette joie elle doit être communicative.
Tel est le message que notre évêque, le Père Laurent Le Boulc’h nous donne à nouveau dans son message de
rentrée.
Vous trouverez cette vidéo sur le site internet de notre diocèse :(Vidéo disponible sous le texte)

Chaque baptisé est appelé par le Christ à témoigner de l’Evangile dans les rencontres de sa vie.
Nous en reparlerons sans doute lors des messes de rentrées, mais il faudra nous remettre en route sur un chemin
de renouvellement missionnaire.
Alors, oui : ouvrons-nous.
Ouvrons nous à ce qu’il y a eu ; à ce qu’il y a ; et à ce qu’il y aura de positif dans notre vie, et évitons d’être
sourds aux appels de Dieu.
En ce jour du 8 septembre où nous faisons mémoire de la naissance de la sainte Vierge Marie, rappelons-nous :
Le Seigneur fit pour moi des merveilles. Saint est son nom.
Laissons-nous conduire par l’Esprit Saint, dans une prière de merci.
Car, ce faisant, nous allons découvrir – que le Seigneur a fait pour chacun de nous des merveilles…
« Il fait entendre les sourds ; et parler les muets »
Merveilles, merveilles que fit pour nous le Seigneur !