Homélie

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Homélie du Dimanche 11 août 2024

19ème Dimanche du Temps Ordinaire L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Jean En ce temps-là,    les Juifs récriminaient contre Jésus parce qu’il avait déclaré : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »     Ils disaient : « Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : ‘Je suis descendu du ciel’ ? »     Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous.     Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.     Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi.     Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.     Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit.     Moi, je suis le pain de la vie.     Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;     mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas.    Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »     – Acclamons la Parole de Dieu. Jn 6, 41-51 L’homélie Le pain de générosité et de tendresse. Avez-vous remarqués, que depuis quelques années, nos sociétés occidentales se préoccupent énormément de la qualité des aliments que nous mangeons. Manger des produits frais, cultivés à proximité, si possible « bio » ou tout au moins sans pesticides. Manger équilibré : en prêtant attention aux proportions de protéines , de glucides, et de fibres ; et en y ajoutant si besoin des compléments alimentaires sous forme de pilules énergisantes. Tout cela est intéressant pour appliquer le proverbe que j’évoquais la semaine dernière : « un esprit sain, dans un corps sain ». Et aussitôt, je vous invitais à écrire le mot « sain » avec un « t » : « un esprit saint, dans un corps saint ». En effet, sommes-nous toujours aussi attentifs et cohérents face à nos faims spirituelles ? … à nos nourritures affectives ? … et à nos aspirations profondes ? C’est peut-être la question que nous posent les textes de ce jour : De quoi ai-je faim ? Qu’est-ce qui me fortifie réellement ? Quel est ce pain descendu du ciel qui vient mettre de la hauteur d’esprit dans ma vie ? Ce pain venu du ciel nous rassasie : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang n’aura plus jamais faim… n’aura plus jamais soif ». Mais, ce pain venu du ciel pourtant va creuser en chacun de nous une autre faim : celle de devenir chaque jour davantage humain ; de nous lever ; marcher, et aller vers vers nos frères. « Lève-toi et mange », dit l’ange à Élie, dans la première lecture. Cet appel venu du ciel, survient au moment où le prophète est fatigué : « C’en est trop ! Maintenant, Seigneur reprends ma vie. Je ne vaux pas mieux que mes pères. Puis il s’étendit sous le buisson et s’endormit ». Dans l’évangile : en disant « Moi, je suis le pain descendu du ciel », c’est comme si Jésus donnait encore davantage d’importance à cette ancienne invitation de l’ange qui s’adressait à Elie. Le Pain que Jésus donne c’est sa chair, donnée pour la vie au monde. C’est comme si Jésus nous disait : Ne cherche pas à ce que ta vie soit seulement appétissante, mais veille à ce qu’elle soit nourrissante, pour la vie du monde, c’est à dire : pour toi et les autres. Pour appliquer cela Saint Paul écrivait aux éphésiens, propose deux méthodes : « Soyez plein de générosité et de tendresse » dit-il. Générosité, certes en argent… et n’oublions pas la quête de tout à l’heure : elle permet à notre paroisse et à notre diocèse d’avoir les moyens financiers pour accomplir concrètement sa mission … Mais aussi, et surtout, générosité en ouverture aux autres. Et cela passe par une attitude tellement délicate à mettre en œuvre : celle de l’écoute. Une écoute bienveillante qui accueille les conseils donnés, par les autres à notre égard, comme un bienfait et non comme des reproches. Et la tendresse. Celle qui voit l’autre comme « un aimant », plus que comme « un repoussoir ». Un aimant qui attire comme l’amour : une huile qui vient assouplir nos chemins tortueux de soupçons vis à vis des autres. « Les autres » : c’est à dire cet « autrui » qui est évalué systématiquement comme une danger potentiel ; un ennemi méchant ou menteur qui ne chercherait qu’une seule chose : nous abîmer et nous détruire. Cette tendresse, c’est « la chair donnée pour la vie du monde ». Ce que j’évoque là, ce n’est pas de la morale de ma part. Ce que je dit là : je commence à le dire à moi-même ; pour mon propre compte. Mais je le dis aussi à tous ceux dont l’existence a té marquée par des événements douloureux… des événements qui, souvent ont endurcit leur cœur. Cela demande une transformation intérieure. Cette transformation qu’annonçaient les prophètes trouve son achèvement en Jésus-Christ . Désormais, ceux et celles qui mettent leur foi en lui, voient leur vie spirituelle de transformer en profondeur et ils font l’expérience d’une communion mystérieuse à cet amour qui unit Dieu le Père à son Fils. Accueillant le Christ qui se donne à nous comme nourriture spirituelle, nous devenons les hôtes intimes de l’Esprit Saint et nous sommes alors appelés à marcher nous aussi vers la montagne de l’Horeb, vers la maison de Dieu, pour vivre éternellement avec lui. Alors : « Lève-toi et mange ! » puis « Lève-toi et marche ! » Père Dominique Lemahieu Wambrechies , le 11 août 2024

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Homélie du Dimanche 4 août 2024

18ème Dimanche du Temps Ordinaire L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Jean En ce temps-là,    quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.     L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »     Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.     Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »     Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »     Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »     Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ?     Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.     Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »    Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. »    Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »     – Acclamons la Parole de Dieu. Jn 6, 24-35 L’homélie Donner du sens à notre vie Comme moi, avez-vous essayer d’analyser la différence d’ambiance qui existe chez les français , entre le mois de juin et aujourd’hui ? Il me semble qu’avec la récolte de médailles aux jeux olympiques, la France ait momentanément oublié son sport national de prédilection : celui … de … rouspéter… « Récriminer » … cela ne date pas d’hier : Souvenons-nous des hébreux dans le désert ; « Toute la communauté d’Israël récriminait contre Moïse et son frère Aaron « Ah, nous aurions dû rester en Égypte… nous étions assis près des marmites de viandes et nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez sortir d’Égypte pour nous faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! ». On peut passer toute sa vie à rouspéter, comme les hébreux. Aucune élévation : la foule reste à un niveau bassement matériel : avoir de quoi manger et se divertir. « Du pain et des jeux » : c’est ce que réclamaient les romains décadents. « De la consommation et de la distraction » : c’est ce dont se contentent la plupart de nos contemporains. Satisfaire nos désirs les plus terre à terre et nous distraire, nous divertir, nous amuser. Oh, je n’ai rien contre le sport. Au contraire ! C’est une activité qui porte beaucoup de vertus. Le courage ; la volonté de progresser, la fidélité dans entraînement. Le besoin de s’épanouir : promouvoir « un esprit sain dans un corps sain ». Allez ! … nous en connaissons tous : peut-être nous-mêmes ou parmi nos proches qui pratique une activité sportive : Tous ceux qui ont besoin de se divertir, de se changer les idées, d’évacuer tout le stress accumulé pendant la semaine. Le sport permet de retrouver du sens à notre existence ; le sens de l’engagement, de l’entraînement ; de l’effort au quotidien pour se préparer à la compétition. Le sport, en tant qu’activité qui fait grandir et qui rend heureux. Pourtant, sans vouloir être pessimiste, j’ai bien peur que ce qu j’évoquais il y a un instant « du pain et des jeux » soit le divertissement du moment. Et que nous retrouverions bien vite, dès le mois de septembre, notre inclinaison favorite : rouspéter … et particulièrement rouspéter contre un nouveau gouvernement qui sera incapable de diriger la politique générale de notre pays. Chers amis : combien rencontrons-nous de personnes fatiguées, ou même dépressives, autour de nous !Combien de gens désabusés, blasés, qui se lèvent le matin en traînant des pieds, n’ayant plus le goût d’aller au travail, parce qu’ils se sont trompés d’objectif. Saint Paul ose dire les choses clairement. L’avez-vous entendu dans la deuxième lecture ? « Frères, il faut vous défaire de votre conduite d’autrefois, c’est-à-dire de l’homme corrompu par les convoitises qui l’entraînent dans l’erreur ». Alors, frères et sœurs bien aimés dans le Christ Jésus : nous qui croyons en un autre Dieu que celui des dieux grecs de l’Olympe, allons-nous enfin oser témoigner – Autour de nous, là où nous vivons, au sein de nos familles – qu’il existe un autre bonheur ? Un bonheur bien plus grand ; celui de croire en ce Dieu qui ne sait faire qu’une seule chose : aimer … au point que, comme du bon pain, il se laisse manger et qui donne ainsi la vie au monde ! En un mot : avons-nous suffisamment de foi ? Pourquoi venons-nous à la messe le dimanche ? Est-ce uniquement pour « accomplir notre devoir de chrétiens »?A quoi pensons-nous quand nous recevons la communion ? Avons-nous vraiment que c’est Jésus vivant qui vient nourrir notre vie et la transformer radicalement ? « Celui qui vient à moi, dit Jésus, n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif » « Plus jamais »… c’est bien davantage que la durée des jeux olympiques et para-olympiques. Il nous faudra trouver le sport favori que Jésus lui-même a pratiqué assidûment : Aimer et être aimer … jusqu’à donner sa vie pour ceux que l’on aime. Nourrissons-nous du pain vivant descendu du Ciel : « qui mange ma chair et boit son sang, demeure en moi », dit Jésus : « Qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie éternelle ». Père Dominique Lemahieu Wambrechies , le 4 août 2024

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Homélie du Dimanche 28 juillet 2024

17ème Dimanche du Temps Ordinaire L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Jean En ce temps-là,    Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.     Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.     Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.     Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.    Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »     Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.     Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »     Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :     « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »     Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.     Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.    Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »     Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.     À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »     Mais Jésus savait qu’ils allaient l’enleverpour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.     – Acclamons la Parole de Dieu. Jn 6, 1-15 L’homélie Miracle ! Qu’est-ce qui s’est passé ce jour là, lors de la multiplication des pains ? Un miracle bien sûr… Ce qu’a fait Jésus est merveilleux : nourrir une foule de 5000 hommes (et plus) avec 5 pains et deux poissons. Pourtant, Jésus ne fut pas le premier à faire cet acte surnaturel : Elisée fit de même… pour 100 personnes nous dit la première lecture. Dieu est tout puissant. Tout puissant en amour, certes, et uniquement en amour… Mais « à l’amour, rien d’impossible ! » N’évacuons pas trop vite cette hypothèse, en cherchant des explications logiques à ce phénomène. Car si nous ne croyons pas qu’il y a bel et bien eu un miracle ce jour de la multiplication des pains, comment pourrons-nous croire en un miracle encore bien plus grand : celui de ressusciter d’entre les morts ! Il ne faut donc pas exclure l’aspect merveilleux des actes de Jésus : nous en retirerions sa spécificité de Fils de Dieu. Ceci dit, dans ce récit de la multiplication des pains, il y a deux détails qui peuvent paraître anodins, mais qui me paraissent fondamentaux pour éclairer notre foi au sujet de ces fameux miracles : D’abord : il est dit, dans le texte, que Jésus met à l’épreuve l’apôtre Philippe en lui posant la question : « où pourrions-nous acheter du pain pour que cette foule nombreuse ait à manger ». C’est étonnant quand même, cette attitude provocatrice de Jésus « qui savait bien ce qu’il allait faire ». Jésus met Philippe à l’épreuve pour nous expliquer que Dieu n’est pas une roue de secours qui vient réparer nos problèmes de façons magique. Vous avez tous déjà entendu la publicité pour le réparateur de pare-brise « Car Glass ». « Car-Glass répare ; Car-Glass remplace ». Pardon pour ce trait d’humour, mais c’est le piège dans lequel nous tombons tous plus ou moins quand nous pensons à Dieu : « allô ! Seigneur ?… J’ai un problème ! On prend rendez-vous et tu viens réparer mes soucis ». Eh bien non… ça ne marche pas comme ça avec Dieu !… Car Dieu n’est pas un réparateur, ou un magicien qui viendrait résoudre nos problèmes sans que nous en soyons acteurs. Je suis persuadé que si il n’y avait pas eu la générosité de ce jeune garçon qui avait cinq pains d’orge et deux poissons, Jésus n’aurait rien pu faire du tout. Nous avons un Dieu qui est Père. Et comme un père qui éduque ses enfants, il dit à chacun de nous : « Je ne vais pas tout faire à ta place… cherche d’abord ! La meilleure solution à tes problèmes, c’est celle que tu trouveras par toi-même… non celle que je te donnerai toute faite ! … Même si je le peux, même si je le ferai ; Mais pas sans toi ! Ce que je ferai, je le ferai avec toi » Notre Dieu est donc un Dieu « avec nous ». Notre Dieu est celui qui nous interroge, nous appelle, nous stimule, nous responsabilise. Il fait avec ce que nous sommes, et avec ce que nous avons. Dieu ne répare pas ; il ne remplace pas. Il fait avec. Il nous a fait comme ça ; Il nous a tout donné. Le Dieu de Jésus-Christ ne peut rien faire, ne veut rien faire, sans l’homme. Avec la participation de ce jeune garçon et des apôtres, Jésus multiplie les 5 pains et les 2 poissons. Comment ? Tout compte fait, ça importe peu ! Dieu a bel et bien fait quelque chose, il a agi ; Mais il a agit – et c’est cela qui est magnifique –  : en demandant un minimum de participation de la part de l’homme.. La deuxième anecdote que nous raconte saint Jean dans cet évangile se passe à la fin :   Ayant opéré ce miracle, Jésus sait bien que ces gens, une fois rassasiés, chercheront à le faire roi. Ils en feront leur nouvelle idole… Alors, Jésus part tout seul dans la montagne. Il s’efface. Et pourtant Jésus est réellement roi. Mais d’une toute autre manière que celle des rois du monde. Jésus ne garde rien pour lui-même du succès de l’événement. Jésus n’est pas un de ces gourous qui enferment et replient les êtres sur eux-mêmes. Certes, Jésus rassasie les foules qui avaient faim de nourritures terrestres. Mais Il nous donne

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Homélie du Dimanche 26 mai 2024

Dimanche de la Trinité L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu En ce temps-là,les onze disciples s’en allèrent en Galilée,à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.Quand ils le virent, ils se prosternèrent,mais certains eurent des doutes.Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.Allez ! De toutes les nations faites des disciples :baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,apprenez-leur à observertout ce que je vous ai commandé.Et moi, je suis avec voustous les jours jusqu’à la fin du monde. » – Acclamons la Parole de Dieu. Mt 28, 16-20 L’homélie Bienveillante Trinité Il y a longtemps les humains croyaient que le soleil tournait autour de la terre… Parce que la Terre était forcément au centre de tout l’univers, et que tout tournait autour d’elle ! Copernic nous a dit que non.Aujourd’hui avec le dérèglement climatique, avec l’exploitation outrancière de notre planète nous nous rendons bien compte que nous sommes bien fragiles.Face aux conflits, aux guerres et aux catastrophes naturelles, les gens s’interrogent : que fait « le bon Dieu » ?Où est-il ? Qui est-il ? Que fait-il ? Il est bien silencieux devant tout ce qui arrive et nous arrive. ?Et voilà que nous sommes réunis pour fêter la Sainte Trinité. Dieu Trinité !Cela mériterait de se poser des questions :  Concrètement, qu’est-ce que cela change dans ma foi, dans ma vie, que Dieu soit Père, Fils et Esprit ?Pour ma part je crois que la Trinité n’est pas une réalité périphérique, secondaire, une matière à option de notre foi.Quelque chose de facultatif. C’est le  cœur de la foi chrétienne.Notre foi n’est pas n’importe quelle croyance.Dieu n’est pas un grand horloger qui fait tout, arrange tout à notre place. Il n’est pas davantage comme un général d’armée à qui on obéit au doigt et à l’œil.Le mot de Trinité, pour désigner Dieu, a été inventé par les conciles des premiers temps de l’Église pour dire qui est Dieu pour les chrétiens.A ce mystère de la Trinité j’y reviens, personnellement, toujours par deux portes d’entrée : la première mystique, spirituelle ; la seconde éthique .  1 – Une dimension mystique, spirituelle tout d’abord. Adrienne von Speyr, une grande spirituelle polonaise disait : « prier c’est entrer dans la conversation de Dieu avec Dieu. » Voilà une belle manière de parler de la Trinité et aussi de la prière. En Dieu, ils se parlent. On peut se mêler à leur conversation.2 – La Trinité a aussi une dimension éthique. Un philosophe chrétien, Claude Bruaire, disait ceci à ce sujet : « Que Dieu soit Trinité n’est pas sans conséquences sur notre vision du monde et nos comportements. En bref si Dieu est communion de personnes, dans l’amour, cela exclue la volonté de toute puissance politique, de domination et d’exclusion, de destruction de l’autre.Au cœur même de ce Dieu Trinité il y a une profonde bienveillance qui unit les trois personnes et à notre égard.Nous sommes invités à la partager, à en faire le fil conducteur de notre vie en ce monde.   Le pape François a dit de belles choses à ce sujet dans une lettre « Fratelli tutti ».« La personne bienveillante, dit-il, aide les autres pour que leur vie soit plus supportable.La bienveillance, c’est le miracle d’une personne aimable qui laisse de côté ses anxiétés et ses urgences pour prêter attention, pour offrir un sourire, pour dire une parole qui stimule, pour rendre possible un espace d’écoute au milieu de tant d’indifférence. « Cultiver la bienveillance, conclut-il, n’est pas un détail mineur ni une attitude superficielle. Elle transfigure profondément le mode de vie, les relations sociales et la façon de débattre entre nous.» Oui Nous sommes invités à faire nôtre dans nos relations humaines, en Église, cette bienveillance qui est au cœur même des relations divines de la sainte Trinité.Alors nous pouvons en cette fête de notre Dieu, qui est Trinité d’amour, faire nôtre cette belle prière du Pape François : « Seigneur et Père de l’humanité,Toi qui a créé tous les êtres humains avec la même dignitéInsuffle en nos cœur un esprit de frères et sœurs.Inspire-nous un rêve de rencontre, de dialogue, de justice et de paix.Aide-nous à créer des sociétés plus saines et un monde plus digne Sans faim, sans pauvreté, sans violence, sans guerre.Que notre cœur s’ouvre à tous les peuples et nations de la terre,Pour reconnaitre le bien et la beauté que tu as semés en chacunPour forger des liens d’unité, des projets communs, des espérances partagéesPar Jésus notre Seigneur. Amen ! » Père Dominique Lemahieu Wambrechies , le 26 mai 2024

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Homélie du Dimanche 19 mai 2024

Dimanche de Pentecôte L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Jean En ce temps-là,Jésus disait à ses disciples :« Quand viendra le Défenseur,que je vous enverrai d’auprès du Père,lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père,il rendra témoignage en ma faveur.Et vous aussi, vous allez rendre témoignage,car vous êtes avec moi depuis le commencement. J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,il vous conduira dans la vérité tout entière.En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;et ce qui va venir, il vous le fera connaître.Lui me glorifiera,car il recevra ce qui vient de moipour vous le faire connaître.Tout ce que possède le Père est à moi ;voilà pourquoi je vous ai dit :L’Esprit reçoit ce qui vient de moipour vous le faire connaître. » – Acclamons la Parole de Dieu. Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15 L’homélie Esprit d’Alliance relationnelle. L’Esprit Saint.Des trois personnes de la sainte trinité, Il est sans doute le plus difficile à définir.Le Père, d’expérience, nous en avons tous un… plus ou moins idéal ; parfois sévère ; parfois joueur ; Parfois un repère pour la famille ; souvent éducateur, source de vie.Le Fils, nous en avons une bonne représentation, particulièrement en la personne de Jésus.Mais l’Esprit Saint, nous avons bien du mal à le représenter.Tant et si bien qu’on lui attribut des images :Celle de l’air qui gonfle les voiles du navire de notre vie pour avancer coûte que coûte.Celle de la colombe qui plane sur la surface des eaux.Celle de l’eau que nous ne pouvons saisir de nos mains, qui apaise nos soifs, qui coule et nous lave.Celle du feu comme énergie qui dynamise et réchauffe.Pour mon propre compte, j’aime à définir l’Esprit Saint comme étant l’Esprit du Père et du Fils. Il est celui qui opère le lien entre les deux. Il est cette circulation d’amour entre le Père et le Fils qui fait dire à Jésus « qu’il est dans le Père et que le Père est en lui ».L’Esprit Saint est celui qui met en relation. Il est le moyen de l’Alliance.Alliance : au niveau du droit international, c’est une convention entre deux pays pour assurer la protection de l’un et de l’autre s’il est agressé par un ennemi.Une alliance pour être plus fort. Car on est toujours plus forts ensemble que tout seul.Mais l’Alliance est surtout un lien fédérateur et indestructible.Une Alliance, toujours opposée à la notion d’enfermement, d’isolement ou de peur.Un certain nombre d’auteurs spirituels ont aperçu dans la personne de l’Esprit Saint : la part de féminité qui existe en Dieu.L’Esprit Saint comme une mère qui console, et qui ne se fatigue jamais à réconcilier les membres de sa famille.Hôte discret de notre existence la plus profonde, l’Esprit Saint habite non seulement notre intimité, mais aussi nos rencontres, nos efforts de réconciliations, notre volonté de construire ensemble notre présent.IL est au cœur de nos ententes, de nos dépassements, de nos désirs de pardonner…Ce pardon parfois très douloureux, mais toujours libérateur.Jésus nous parle de cet Esprit de Vérité qui est capable de nous faire vivre, et de nous faire re-vivre.Chers amis, mes frères, la pentecôte n’est pas un événement du passé. L’Esprit est encore à l’œuvre aujourd’hui avec la même force, le même dynamisme, la même puissance qu’autrefois.Comme les apôtres au cénacle, laissons-nous bousculer par le vent de l’Esprit.Alors plus de longs discours je vous propose maintenant de rendre présente cette rencontre.Il s’agit d’en faire l’expérience : rencontrer l’Esprit Saint dans la prière.Je vous propose maintenant un temps de méditation personnelle et de silence.N’hésitons pas pendant ce temps, à prier pour notre voisin auprès duquel nous sommes assis.N’hésitons pas à prier également pour celui ou celle qui, dans ma vie de tous les jours, m’agasse, sans doute parce que je ne le connais pas assez…ou parce que je ne sais plus communiquer avec lui ; avec elle…Que l’Esprit Saint descende sur lui, sur elle… sur nous…Pendant ce temps que nous allons prendre maintenant soyons attentifs à reconnaître l’Esprit Saint à l’œuvre dans nos vies Père Dominique Lemahieu Wambrechies , le 19 mai 2024

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Homélie du Dimanche 12 mai 2024

7ème dimanche de Pâques L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Jean En ce temps-là,les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :« Père saint,garde mes disciples unis dans ton nom,le nom que tu m’as donné,pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.Quand j’étais avec eux,je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné.J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu,sauf celui qui s’en va à sa pertede sorte que l’Écriture soit accomplie.Et maintenant que je viens à toi,je parle ainsi, dans le monde,pour qu’ils aient en eux ma joie,et qu’ils en soient comblés.Moi, je leur ai donné ta parole,et le monde les a pris en haineparce qu’ils n’appartiennent pas au monde,de même que moi je n’appartiens pas au monde.Je ne prie pas pour que tu les retires du monde,mais pour que tu les gardes du Mauvais.Ils n’appartiennent pas au monde,de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanctifie-les dans la vérité :ta parole est vérité.De même que tu m’as envoyé dans le monde,moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.Et pour eux je me sanctifie moi-même,afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. » – Acclamons la Parole de Dieu. Jn 17, 11b-19 L’homélie la joie, la vérité et l’unité retrouvées dans le sacrement des malades Ensemble, dans un instant, avec quelques uns d’entre nous qui l’ont sollicité, nous allons célébrer le sacrement des malades.Sans vouloir tirer le texte d’évangile à mon profit, il me semble que les paroles que nous venons d’entendre tombent à pic pour cet évènement dont toute notre communauté paroissiale va pouvoir bénéficier au cours de notre messe dominicale.Nous sommes au cœur du chapitre 17 de l’évangile selon St Jean. C’est ce que l’on appelle la « grande prière sacerdotale de Jésus ».Nous l’avons entendu, dans cette prière, Jésus s’adresse à son Père en disant : « Père Saint, je ne te demande pas de retirer mes disciples du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. »Le Mauvais… C’est ce que l’on a appelé vulgairement « le diable ». Je préfère l’appeler « le Menteur ou le Diviseur » Il est la source de toute maladie physique, morale psychologique ou spirituelle ; c’est-à-dire de tout ce qui abime ce don que Dieu nous a fait depuis notre naissance ; c’est le cadeau le plus précieux au monde : la vie.Par le sacrement des malades, le Seigneur ne va pas nous retirer du monde. Au contraire ! Le sacrement des malades est destiné à nous donner la force de vivre dans le monde, et de nous battre afin de continuer à vivre ce que nous aurons à vivre sur terre, dans les jours, les semaines, ou les mois à venir.Le combat auquel nous sommes invités s’articule donc autour d’une triple dimension dont parle l’évangile d’aujourd’hui : la joie, la vérité, l’unité.« La Joie ».« Père Saint, je parle ainsi, dans le monde pour qu’ils aient en eux ma joie et qu’ils en soient comblés ».La  « joie »… cela peut paraître difficile à comprendre, mais la joie, la vraie joie, elle nous vient de la foi.La « joie » c’est quelque chose de très profond, qui n’a rien à voir avec les petits bonheurs superficiels. J’oserai même affirmer que l’on eut être en joie tout en étant dans les difficultés, ou dans les larmes : que l’on peut avoir la joie en soi, même quand on est malade.La joie la plus solide se situe dans cette conviction de la foi en Jésus qui a donné sa propre vie pour nous sauver.C’est au cœur même des combats, dans les difficultés en tous genres, que nous trouverons la joie de se savoir aimés.Saint Paul le dit clairement dans sa lettre aux romains : «Ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature,  rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur ».Et cette joie là : personne ne pourra nous la ravir.« La vérité »Jésus poursuit : « Père, Sanctifie mes disciples dans la vérité : ta parole est vérité »Le malin : c’est le menteur par excellence. Il nous enferme dans le mensonge. Et nous le savons bien, lorsque nous mettons le petit doigt dans cet engrenage, nous sommes vite tout entier entraînés dans un cercle infernal, un cercle vicieux duquel nous ne pouvons sortir qu’en reconnaissant notre erreur. La vérité s’enracine tout entier dans la vie de Jésus. Elle est le chemin de la véritable liberté. La vérité c’est Jésus Lui-même.C’est ainsi que le sacrement des malades est lié au sacrement du pardon et de la réconciliation. C’est la prière qui sera dite sur chacun des malades, dans un instant, tout en faisant l’onction d’huile : « Vous ayant libéré de tout péché, que le Seigneur vous sauve et vous relève ». Ce qui signifie aussi : « qu’il vous relève dans la Vérité. »« L’unité »« Père Saint, garde mes disciples unis à ton nom »Le « Malin », c’est le diviseur. Etymologiquement, nous pourrions l’appeler « le sécateur ». C’est-à-dire celui qui coupe, qui sépare, qui nous détache de toute source vitale.Pour guérir, il faut retrouver l’intégrité : l’unité, l’unification de notre corps, de notre intelligence, de notre esprit.L’unité c’est cet élan d’amour dans lequel Dieu nous a tant aimés. Demeurer dans l’unité, c’est demeurer dans l’amour, cet amour qui aime sans mesure : par delà toutes les peurs, toutes les lassitudes et toutes les trahisons.« Mes bien-aimés, puisque Dieu nous a tant aimé, nous devons nous aussi nous aimer les uns les autres. »Contre cela le Mauvais, le Menteur, le diviseur n’a aucun pouvoir.Par le don de Dieu : par ce signe concret de l’imposition des mains et de l’huile qui apaise toute blessure ; mais aussi par cette parole efficace de la prière… Par le sacrement des malades, puissions-nous accueillir l’amour qui sauve le monde et qui fonde notre unité. Père Dominique Lemahieu Wambrechies , le 11 mai 2024

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Homélie du Jeudi 9 mai 2024

Ascension de Notre Seigneur L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Marc En ce temps-là,Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :« Allez dans le monde entier.Proclamez l’Évangile à toute la création.Celui qui croira et sera baptisésera sauvé ;celui qui refusera de croiresera condamné.Voici les signes qui accompagnerontceux qui deviendront croyants :en mon nom, ils expulseront les démons ;ils parleront en langues nouvelles ;ils prendront des serpents dans leurs mainset, s’ils boivent un poison mortel,il ne leur fera pas de mal ;ils imposeront les mains aux malades,et les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus,après leur avoir parlé,fut enlevé au cielet s’assit à la droite de Dieu.Quant à eux,ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.Le Seigneur travaillait avec euxet confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient. – Acclamons la Parole de Dieu. Mc 16, 15-20 L’homélie L’Ascension Il y a 40 jours, nous avons célébré la résurrection du Seigneur Jésus : Pâques.Dans dix jours nous fêterons la pentecôte.Pâques ; L’ascension ; ou la pentecôte : Trois fêtes liturgiques différentes. Et pourtant c’est le même mystère que nous célébrons : le mystère de la mort et de la résurrection du Christ qui, s’il disparaît aux yeux de ses disciples, ne nous laisse pas pour autant orphelin.Car si nous focalisons uniquement sur cette fête de l’ascension, celle-ci pourrait nous laisser comme un goût amer dans la bouche : Jésus rejoint son Père. Il quitte cette terre… Et on est toujours triste quand un ami s’en va !Alors, à nouveau, pour bien comprendre, il va nous falloir faire un effort pour sortir des images trop terre à terre que nous avons tous en tête : L’Evangile ce n’est pas du cinéma. Car nous aurions tous tendance à croire que Jésus, comme dans les films de science fiction, est monté au ciel : comme on monte dans une fusée, pour aller rejoindre son Père qui habiterait les localités intersidérales de notre cosmos.La fête de l’ascension, c’est bien plus sérieux que cela.Pour nous en convaincre, il va nous falloir faire un détour pour aller visiter un père de l’Eglise, un grand théologien du 4 ème siècle : Saint Irénée de Lyon.Vous connaissez sans doute cette phrase : « La gloire de Dieu c’est l’homme vivant ».C’est déjà pas mal : ce qui fait la gloire de Dieu c’est que, nous les hommes, nous soyons vivants.C’est déjà une vraie révolution que croire cela. Parce que l’on pourrait croire que ce qui constitue la gloire de Dieu c’est la toute puissance, c’est l’époustouflante création du ciel et de la terre ; de tout ce qui existe de la magnificence d’une fleur, ou de l’organisme humain ; que la gloire de Dieu c’est sa manifestation et sa maitrise du temps et de l’espace dans l’éternité, et pour les siècles des siècles.Et bien non… nous dit Saint Irénée : ce qui fait la gloire de Dieu c’est que nous soyons vivants.« La Gloire de Dieu c’est l’homme vivant ». Très bien…Mais cela renvoie à une autre question : cela consiste en quoi « vivre » ?Car notre objectif dans la vie peut consister à boire et à manger ; à vivre dans le confort ; à rechercher l’argent, le pouvoir, et la notoriété.Alors, Irénée poursuit – et on oublie souvent la fin de sa phrase – « la vie de l’homme c’est la vision de Dieu ».« La Gloire de Dieu c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme c’est la vision de Dieu. »Comment comprendre cela ?Eh bien faisons un autre détour, en demandant l’aide d’un autre père de l’Eglise : Saint Augustin.« Tu nous as fait pour toi Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi »Voilà… en fait c’est tout simple : « Tu nous as fait pour toi Seigneur »… Tu nous as créés, Seigneur, pour que nous soyons avec toi.Troisième détour avant de revenir à notre évangile de l’ascension : Saint Athanase.« Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit divinisé »Dieu nous a créé, dans le but que nous le rejoignions, et cela dans une décision libre de notre part.Alors, l’ascension c’est quoi ?Eh bien c’est le mystère de Noël, et de Pâques réunis ensemble !L’ascension, c’est Jésus qui a pris notre condition humaine – il s’est fait homme – pour que : par sa résurrection, il entraine avec lui toute l’humanité dans un mouvement ascendant.Jésus est venu dans le monde pour conduire les hommes au Père. Il n’a pas d’autre volonté qu’être lui-même avec son Père et associer tous les hommes à la même gloire que lui. En montant au Ciel, Jésus ne nous abandonne pas, mais il nous prépare une place. Il nous y installe déjà, pour que notre vie terrestre soit plus belle et plus spirituelle. Ainsi : le Seigneur souhaite notre collaboration pour poursuivre sa mission.Alors, par la grâce de Dieu, nous aussi : un jour… le jour de notre mort, nous serons emportés au Ciel, avec tous les actes que nous aurons posés au cours de notre existence, pour que notre vie soit davantage humaine, et que ce jour là nous puissions le rejoindre, Lui le Seigneur… Lui qui est le but de toute notre existence. Père Dominique Lemahieu Wambrechies , le 9 mai 2024

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Homélie du Mercredi 8 mai 2024

Armistice de la guerre 1939-1945 L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Jean En ce temps-là,Jésus disait à ses disciples :« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,il vous conduira dans la vérité tout entière.En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;et ce qui va venir, il vous le fera connaître.Lui me glorifiera,car il recevra ce qui vient de moipour vous le faire connaître.Tout ce que possède le Père est à moi ;voilà pourquoi je vous ai dit :L’Esprit reçoit ce qui vient de moipour vous le faire connaître. » – Acclamons la Parole de Dieu Jn 16, 12-15 L’homélie La voix de la paix En cette journée de commémoration il nous est bon d’entendre une nouvelle fois Jésus nous souhaiter la paix.Notre monde en a tellement besoin !Alors que nous faisons mémoire de la fin de cette deuxième guerre mondiale qui a fait environ 60 millions de victimes, c’est-à-dire 4 à 5 fois plus que la première qui l’avait précédée de quelques années seulement, nous voici encore aujourd’hui à ce constat : vivre en paix dans un pays civilisé, est le bien le plus précieux au monde.« Pays civilisé »… nous pourrions nous demander ce que cela veut dire…Un état de développement économique, social, politique, et culturel considéré comme un idéal à atteindre.A ce titre, depuis ces dernières années, notre monde n’a jamais connu autant de progrès dans le domaine de la science et de la technologie, et particulièrement en ce qui concerne la circulation de l’information grâce aux outils numériques.Des progrès… Certes ! Mais aussi, des dangers :Chacun d’entre nous peut le constater en allumant sa télévision, en branchant son téléphone connecté, ou en lisant la presse écrite.Ce progrès est-il en train de nous conduire aux portes de la 3 ème guerre mondiale ?Un jour ou l’autre un dictateur de l’un de nos pays dits « civilisés » appuiera-t-il sur le bouton de la guerre atomique ?Nous ne pouvons pas ignorer la possibilité que des armes sophistiquées tombent entre de mauvaises mains, facilitant par exemple des attaques terroristes ou des interventions visant à déstabiliser des institutions gouvernementales légitimes.Le monde n’a pas besoin que les nouvelles technologies contribuent au développement injuste du marché et du commerce des armes, en promouvant la folie de la guerre.Ce faisant, non seulement l’intelligence, mais le cœur même de l’homme, court le risque de devenir de plus en plus “artificiel”.Les applications techniques les plus avancées ne doivent pas être utilisées pour faciliter la résolution violentedes conflits, mais pour paver les voies de la paix.Il ne s’agit pas de crier la désespérance. Il ne sert à rien de se tourner vers l’affolement, qui ne conduira à aucune solution si ce n’est méfiance peurs et suspicions.Au contraire, il s’agit de retrouver la lucidité de notre vocation humaine primordiale :Oui : c’est une « vocation » : une voix qui retentit au fond de notre cœur.C’est un appel à quitter notre animalité pour faire surgir notre humanité.Il s’agit de vivre ensemble.Et cela doit commencer au plus près de chez nous.La paix mondiale : nous pouvons chacun, chacune, ici présent la construire !Cela commence dans notre propre famille, dans notre quartier, dans notre commune.Que cette voix intérieure puisse retentir plus intensément dans nos cœurs. Et pour nous, croyants, adressons- nous maintenant à Dieu. Il est celui qui est à l’origine de cet appel à vivre ; de cet appel à vivre en frères,de cet appel à vivre en paix. Père Dominique Lemahieu Wambrechies , le 8 mai 2024

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Homélie du Dimanche 28 avril 2024

5ème dimanche de Pâques L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Jean En ce temps-là,Jésus disait à ses disciples :« Moi, je suis la vraie vigne,et mon Père est le vigneron.Tout sarment qui est en moi,mais qui ne porte pas de fruit,mon Père l’enlève ;tout sarment qui porte du fruit,il le purifie en le taillant,pour qu’il en porte davantage.Mais vous, déjà vous voici purifiésgrâce à la parole que je vous ai dite.Demeurez en moi, comme moi en vous.De même que le sarmentne peut pas porter de fruit par lui-mêmes’il ne demeure pas sur la vigne,de même vous non plus,si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne,et vous, les sarments.Celui qui demeure en moiet en qui je demeure,celui-là porte beaucoup de fruit,car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.Si quelqu’un ne demeure pas en moi,il est, comme le sarment, jeté dehors,et il se dessèche.Les sarments secs, on les ramasse,on les jette au feu, et ils brûlent.Si vous demeurez en moi,et que mes paroles demeurent en vous,demandez tout ce que vous voulez,et cela se réalisera pour vous.Ce qui fait la gloire de mon Père,c’est que vous portiez beaucoup de fruitet que vous soyez pour moi des disciples. » – Acclamons la Parole de Dieu. Jn 15, 1-8 L’homélie Trop, c’est trop… Taillons ! « Trop, c‘est trop ! » Voilà une expression que nous employons quand nous sommes débordés.Trop d’activités ; trop de pression ; trop de gens autour ne nous pour nous dire ce que nous devrions faire.« Trop, c’est trop » :c’est certainement l’une des leçons que l’on peut tirer de ce passage d’évangile appelé l’Evangile de la Vigne et des sarments « Moi je suis la vrai vigne, dit Jésus. Et mon père est le vigneron.Tout sarment qui porte du fruit, mon père le purifie en le taillant pour porter davantage de fruits ».Que faut-il donc tailler et enlever de nos vies pour qu’elles soient plus fructueuses ?… « Trop, c’est trop » !  Il y a dans nos vies trop d’activités :Jésus nous invite peut-être aujourd’hui à regarder nos agendas : En dehors de nos engagements professionnels ou associatifs, il y a sans doute plein d’autres activités culturelles, ou sportives. Et il y a ces fameux écrans qui nous prennent tellement de temps : l’ordinateur, le téléphone, la télévision… etc. etc…Nous voilà dispersés, écartelés entre mille choses ; du coup, nous faisons tout à la va-vite et peut être trop superficiellement. Nous sommes dans l’agitation continuelle, et non dans l’action efficace. « Trop c’est trop »  Jésus nous invite à tailler notre vigne, tailler nos vies.Je crois qu’il nous invite à faire des choix : choisir la fécondité à la place de l’agitation moderne !Dieu est exigeant : Il ne nous a pas mis sur terre pour que nous nous dispersions nos forces en butinant sur toutes les fleurs.Il nous a mis sur terre popu que nous portions du fruit. Taillons, faisons des choix  et faisons tout le travail nécessaire pour être non une vigne avec mille sarments secs, mais une vigne avec quelques sarments vigoureux : lourds des plus beaux fruits possibles !« Trop, c’est trop ! » Il y a dans nos vies trop d’activités, il y a aussi trop de pression. Tout le monde le dit, aussi bien dans l’entreprise qu’à l’école, aussi bien sur les terrains de sport que dans le monde du spectacle, aussi bien dans la société que dans l’Eglise : « C’est la pression ! On nous met la pression ! » Il faut faire « toujours plus, toujours plus vite, et toujours mieux ».Et cela peut devenir invivable !La conséquence de cela est une nouvelle maladie qui est de plus en plus fréquente : le « Burn Out ».Eh bien , à partir d’un certain moment, il faut savoir dire « stop » !  C’est assez ! Changeons de cap ! »Tailler nos vies, comme tailler les sarments, c’est évacuer cette pression galopante en osant dire : « Stop, moi j’arrête ! Je ne peux pas faire toujours plus, toujours plus vite, toujours mieux…Je veux faire autrement, je veux faire « spirituellement », c’est-à-dire :Je veux faire les choses : en prenant le temps et les moyens de les goûter, de les apprécier, de les intérioriser, de voir comment elles me construisent, me font grandir, comment elles m’enrichissent ! » . C’est ce que Dieu dit quand il crée le monde.Vous vous souvenez de la première lecture de la veillée pascale tirée du livre de la Genèse ?Après chaque jour de la Création , Dieu ne se met pas la pression en se dépêchant à créer la suite !Il s’arrête et goûte ce qu’il vient de faire : « Et Dieu vit que cela était bon ! » C’est ce que nous devons faire pour être une vigne fructueuse : arrêter la pression, s’arrêter, regarder, et goûter ce qu’on a fait. Intérioriser ce qu’on fait, et nous grandir intérieurement à partir de ce qu’on a fait extérieurement. C’est ça la vie spirituelle, c’est ça la vraie fécondité demandée par Dieu, le Maître de la vigne… La vigne que nous sommes tous !  « Trop, c’est trop ! » Trop d’activités, trop de pression,…Trop de monde aussi pour nous dire ce que nous devrions faire. Tous nous avons fait cette expérience : quand on veut faire quelque chose ou quand on est responsable dequelque chose, il y a plein de monde autour de nous pour nous dire :  ce que j’appelle le « Ya ka Y faut »«  Tu devrais faire ceci…cela… Tu ne devrais pas faire ceci… pas faire comme cela…» Et puis, au moment se lancer, et de faire ce que l’on a décidé de faire, ou qu’on nous ou poussé à faire, il n’y aplus personne… on se retrouve seul à le faire.Tailler nos vies, c’est donc mettre à distance tous ces donneurs de leçons.C’est ce que l’Eglise appelle « le discernement » :Ne rester jamais tout seul. Mais s’entourer d’une équipe de fidèles : ouverts à la différence et à la contradictionpour agir efficacement.Pas besoin d’être cinquante : mais quand même suffisamment nombreux :Pour être efficace, pour être une vigne fructueuse, il suffit de suivre l’exemple de ce que Jésus a fait :il a choisi pour sa mission 12 Apôtres. Et quand il envoie ses disciples en mission, il les envoie 2 par 2.Ensuite : régulièrement, ils se retrouvent ensemble pour faire le point. Pour prier ensemble. Pour rendre grâcepour les fruits qui ont poussés.Oui, pour être une vigne fructueuse,

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Homélie du Dimanche 21 avril 2024

4ème dimanche de Pâques L’Evangile Évangile de Jésus Christ selon saint Jean En ce temps-là,Jésus déclara :« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger,qui donne sa vie pour ses brebis.Le berger mercenaire n’est pas le pasteur,les brebis ne sont pas à lui :s’il voit venir le loup,il abandonne les brebis et s’enfuit ;le loup s’en empare et les disperse.Ce berger n’est qu’un mercenaire,et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.Moi, je suis le bon pasteur ;je connais mes brebis,et mes brebis me connaissent,comme le Père me connaît,et que je connais le Père ;et je donne ma vie pour mes brebis.J’ai encore d’autres brebis,qui ne sont pas de cet enclos :celles-là aussi, il faut que je les conduise.Elles écouteront ma voix :il y aura un seul troupeauet un seul pasteur.Voici pourquoi le Père m’aime :parce que je donne ma vie,pour la recevoir de nouveau.Nul ne peut me l’enlever :je la donne de moi-même.J’ai le pouvoir de la donner,j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau :voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » – Acclamons la Parole de Dieu. Jn 10, 11-18 L’homélie « Dimanche du bon pasteur ». Tel est le titre de ce 4 ème dimanche de Pâques. Et cela date depuis 1976 :Initiative lancée par le pape Paul VI, aujourd’hui est une « journée mondiale de prière pour les vocations ».Depuis quelques années nous avons pris l’habitude de prier pour les formes de vocations diverses dans l’Eglise :Vocation au mariage, vocation religieuse, diaconale ou sacerdotale… et surtout : vocations de tous les fidèles baptisés. Notre évêque, le père Le Boulc’h, nous demande cette année d’axer plus particulièrement notre attention sur les vocations sacerdotales. Et il a sans doute raison.Notre diocèse de Lille a la joie de compter encore de nombreux prêtres : 294.Mais parmi ces 294 prêtres, 101 ont plus de 75 ans ; 35 sont d’autres nationalités, et 66 ne sont pas incardinés à notre diocèse,Notre diocèse compte donc 92 prêtres de moins de 75 ans.92 prêtres pour 396 églises et 298 communes.Notre Eglise manque donc de prêtres.Il y a en effet moins de prêtres qu’avant. Ils vieillissent.Et la relève en nombre de séminaristes en formation est très faible : Ils ne sont que 4 pour les 7 prochaines années.Ces statistiques pourraient nous lamenter, et nous faire désespérer.Il ne le faut pas.Rappelons-nous d’abord, qu’à l’époque de Jésus, ils n’étaient que 12 : les 12 apôtres appelés par Jésus.Nous sommes donc invités à la foi !Car il faut creuser plus profondément :Dans la personne du prêtre, c’est le Christ qui se rend présent aux hommes d’une manière bien particulière.En chaque prêtre, c’est le Seigneur Jésus lui-même qui parle, qui célèbre et qui agit.Non pas que le prêtre soit meilleur ou plus saint que vous, mais bien parce que, sans mérite aucun de sa part, il a été appelé à rendre présent le Seigneur Jésus parmi ses frères humains.Tout comme, au cours de sa vie terrestre, Jésus fit le choix de douze hommes parmi la multitude de ses disciples afin que ceux-ci le suivent de plus près et aient part à sa mission, de même en est-il encore aujourd’hui :Dans la communauté des baptisés, le Seigneur en appelle quelques-uns à qui Il confie son œuvre d’une manière toute particulière.Ils ne valent pas mieux que les autres, mais sont différents.Et l’Église ne peut se passer de prêtres.Alors… Comment faire pour avoir davantage de prêtres ?…Le Seigneur nous le dit : « priez ».Priez le Seigneur Jésus, lui, le seul vrai pasteur, de nous envoyer des hommes capables, comme lui, de donner leur vie pour les brebis d’aujourd’hui, c’est-à-dire : pour la multitude des hommes et des femmes de notre temps.Mais attention ! Il ne s’agit pas de prier en « claquant des doigts », comme dans la série télévisée « Joséphine ange gardien » : Claquer des doigts pour que tombent du ciel une multitude de nouveaux prêtres.La prière doit nous transformer nous-mêmes.Plus encore : la prière doit transformer nos familles. Car il n’y a pas de prêtre qui ne soit d’abord issus d’une famille :Une famille aimante, une famille croyante, une famille capable d’être heureuse de donner l’un de ses enfants à l’Eglise.Oh ! Je sais que ce n’est pas simple. Si mes propres parents (mon papa – paix à son âme –, et ma maman) ont été très heureux, il y a tout juste 30 ans de cela : lorsque je leur ai appris que je souhaitais entrer au séminaire, il y a eu aussi chez eux : des craintes et des doutes quant à mon avenir. Priez donc, chers frères et sœurs, pour que le Seigneur puisse modeler le cœur de votre propre famille afin que surgisse chez l’un de vos enfants le désir de « donner sa vie au Bon Dieu », et de la donner « pour le Bon Dieu ».Priez aussi, chers amis, pour vos prêtres : priez pour le Père Maxime, pour le Père Dominique Sena. Priez pour les prêtres que vous connaissez…Priez aussi pour moi-même. J’ai tellement besoin de vos prières… J’en ai tellement besoin !…Afin que le Seigneur me donne courage et force pour accomplir ma mission après de vous.Priez-le encore deux fois plus fort : pour qu’Il arrondisse mon tempérament que je sais être, parfois, trop fougueux.Mais sachez-le : vous qui me connaissez depuis maintenant presque 4 ans que je suis votre curé : s’il m’arrive parfois de m’emporter et de me mettre en colère… c’est parce que je vous aime !Si je ne vous aimais pas, au point de me faire du souci pour chacun d’entre vous – de me faire du souci pour chacune de vos âmes ! – eh bien je vous serais indifférent. Je serai comme de l’eau : inodore, incolore et sans saveur.Je vous aime !Et puisque quelques-uns d’entre vous me donne le titre du « Bon Dieu », en m’appelant : « Père », c’est parce que j’ai à vous aimer chaque toujours d’avantage, comme un père aime ses enfants : Parfois en rouspétant.Parfois en haussant le ton… mais toujours en souhaitant pour vous le progrès : un progrès qui vous mènera jusqu’à la sainteté !Oui : je vous aime !Et je

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