Tu t’es tenu sur le seuil de l’église, te demandant même si les portes allaient vraiment s’ouvrir pour toi. Et voilà que tu es devenu la cible de tous les regards, l’objet de toutes les attentions de ceux qui étaient là à t’attendre. Car tu étais attendu par la communauté.
Elle t’attendait, heureuse de voir venir à elle des personnes qu’elle n’avait pas appelées, surprise peut-être par le don que Dieu lui faisait en t’amenant à elle. Elle était là comme la vieille Sarah à qui le Seigneur avait donné d’enfanter un fils dans sa vieillesse : Dieu m’a donné l’occasion de rire ! Elle était là comme Marie disant : Il s’est penché sur son humble servante… Le Puissant fit pour moi des merveilles.
Tu as franchi le seuil et tu as exprimé ton désir de cheminer vers le baptême.
Tu as alors été marqué du signe de la croix, sur ton front d’abord, puis sur la bouche, les yeux, les oreilles, les épaules, le cœur. Tous tes sens sont pris dans le même désir de connaître le Christ et d’avancer avec lui. Aucune parcelle de toi ne peut échapper à ce mouvement.
Tu te laisses pénétrer par le Christ pour qu’un jour tu puisses dire comme Saint Paul : Je vis mais ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi.
Aujourd’hui, tu es entré dans l’église, dans ce lieu où la communauté se rassemble pour prier et recevoir les sacrements. Mais tu es aussi entré dans l’Église, le peuple des sauvés, ceux que Dieu a appelé des ténèbres à son admirable lumière. Tu as encore un long chemin devant toi, il sera parfois rude, mais sois sûr que Dieu lui-même achèvera en toi l’œuvre qu’il a commencée.