Témoignages du dimanche 13 février 2022 : Dimanche de la santé
Heureux !
En France, cet événement se vit en paroisse à l’occasion du Dimanche de la Santé, généralement le dimanche le plus proche du 11 février. L’Église est présente sur le terrain de l’accompagnement, au sein des aumôneries hospitalières avec ses équipes de bénévoles qui œuvrent aux côtés d’associations laïques où tant de personnes de bonne volonté s’engagent aussi.
Témoignage d'Henri et Brigitte De Riemaecker
Heureux et malade
Heureux et handicapé
Ne sont pas forcément des mots qui vont bien ensemble.
Henri a fait son AVC à l’âge de 50 ans.
C’est un choc, il y a un avant et il y a un après et tout un travail d’adaptation.
C’est une période où il faut faire le deuil de beaucoup de choses pour Henri, pour notre
couple, pour la famille.
– Le travail qui n’est plus adapté, il faudra l’arrêter.
– L’animation des chants à la messe, comment faire pour diriger d’un seul bras, en
étant moins stable sur ses pieds. Et la voix qui n’est plus ce qu’elle était.
– Les balades en vélo, seul, en couple, en famille, plus possible.
– La natation
– Le bricolage
Vous allez dire tout ça n’est pas indispensable.
C’est vrai, mais c’est ça aussi la vie, faire des choses qu’on aime.
Une question se pose pour Henri : Comment être encore acteur de ma vie ?
Mais il ne faut pas se décourager, Dieu sait utiliser nos faiblesses, nos fragilités et c’est un
clin d’œil de l’Esprit Saint, dans le journal de la Croix du Nord, qui m’oriente. Un article qui
parle d’AVC et d’association.
Henri a vu tellement de gens seuls pour affronter leurs difficultés lors de sa rééducation,
qu’il crée une antenne de France AVC pour le Nord-Pas de Calais, aidé bien sûr, de
personnes compétentes.
Au sein de cette association, chacun est à la fois soigné et soignant, aidé et aidant.
Henri sait et croit que quelles que soient les difficultés, Jésus marche avec lui et met sur sa
route des personnes bienveillantes : famille, amis, soignants.
– Le chant, il l’a repris dans le groupe chorale où nous étions, même si la voix n’est plus
extra.
– La natation, je l’ai reprise au bout de dix ans, grâce à un ami, même si aujourd’hui ce
n’est plus possible, car mon état de santé s’est détérioré.
Mais je sais que je ne suis pas seul, et pour affronter cet handicap, je demande et reçois le
sacrement des malades. Oui, Jésus, Tu es vraiment là, avec moi.
Et aujourd’hui, à la fois à cause du COVID et des obstacles sur sa route (escalier, seuil de
porte) à cause de ses difficultés plus grandes (besoin du fauteuil roulant pour se déplacer),
c’est surtout par le téléphone qu’il se rend proche, au sein du Service Evangélique des
Malades et au sein de l’association, en proposant, lorsque cela est possible un temps de
prière commune en fin d’échange.
La prière est une force, un moteur, une communion avec le Seigneur et tous nos frères.
