Offrir une messe

Chaque messe est célébrée pour la gloire de Dieu et le salut du monde dans une dimension universelle, mais le prêtre peut y associer une intention particulière à la demande d’une personne ou d’une famille.
Dès les origines, les fidèles ont voulu participer à la messe par des offrandes en nature ou en espèces.
La messe ne s’achète pas, elle n’a pas de prix, c’est un bien spirituel. Mais quand on demande une intention de messe, il est de coutume de faire une offrande qui est un geste de partage et de générosité en vue d’assurer à l’Eglise les ressources dont elle a besoin et notamment pour assurer aux prêtres leur subsistance.
Le montant de l’honoraire de messes est fixé par la Conférence des Evêques de France, à titre indicatif (cela est laissé au discernement de chacun, selon ses ressources). Depuis janvier 2020, il s’élève à 18 euros. Ce montant reste identique pour l’année 2021.
La messe est souvent demandée pour un défunt que l’on confie à la Miséricorde de Dieu et avec lequel on prie dans la communion des saints. Mais la messe peut être aussi demandée en action de grâce pour un événement heureux (naissance, mariage, fiançailles, ordination, jubilé, anniversaire, grâce particulière reçue …) ; ou pour prier à l’intention d’un malade, d’une personne en difficulté, d’un couple, d’une famille, pour telle ou telle situation, pour l’Eglise, pour le monde… ou pour demander la paix, la fin d’une épreuve… ou encore « à une intention particulière » qui ne peut pas être spécifiée par discrétion.
Les prêtres et les paroisses prennent grand soin de ces intentions demandées par les fidèles, elles sont toutes inscrites sur un registre tenu soigneusement et suivi. Cela fait partie du soin pastoral apporté par la paroisse qui témoigne de la sollicitude de l’Église et de sa mission auprès des hommes.
Le prêtre ne peut appliquer qu’une seule intention par messe qu’il célèbre. Si plusieurs intentions sont regroupées à la messe du dimanche pour permettre aux familles d’y participer, les autres intentions sont réparties afin que chaque intention soit effectivement honorée.
P. Christian Portier
Chancelier
Les offrandes et honoraires de messe
Au sujet des offrandes faites pour les messes, il est sans doute utile de rappeler quelques points, notamment les Canons 945, 946 et 948 du Droit de l’Eglise, et de donner quelques indications :
Canon 945 :
- 1. Selon l’usage approuvé de l’Église, tout prêtre célébrant ou concélébrant la messe peut recevoir une offrande, pour qu’il applique la messe à une intention déterminée.
- 2. Il est vivement recommandé aux prêtres, même s’ils n’ont pas reçu d’offrande, de célébrer la messe aux intentions des fidèles, surtout de ceux qui sont dans le besoin.
Canon 946 : Les fidèles qui donnent une offrande pour que la messe soit appliquée à leur intention contribuent au bien de l’Église et participent par cette offrande à son souci pour le soutien de ses ministres et de ses œuvres.
Canon 948 : Des messes distinctes doivent être appliquées aux intentions de chacun de ceux pour lesquels une offrande, fût-elle modique, a été donnée et acceptée.
- Chaque curé est tenu de célébrer le dimanche sans honoraire une messe « pro populo », à l’intention du peuple qui lui a été confié par l’évêque lors de sa nomination.
- Les intentions regroupées lors des messes dominicales pour des raisons pastorales doivent être réparties aux messes de semaine (s’il n’y a pas déjà une intention) ou confiées à un prêtre, ou à l’Economat diocésain.
- Les intentions de messe doivent être répertoriées dans un registre ou cahier tenu avec soin en mentionnant, et l’intention demandée par un fidèle ou une famille (défunt ou intention particulière) et la date où cette intention a effectivement été honorée. Il y a lieu de vérifier trimestriellement ce registre afin de répartir ou confier les intentions qui n’ont pas encore été célébrées.
- Le montant de l’honoraire de messe est fixé par la Conférence des Evêques de France. Depuis janvier 2020, ce montant s’élève à 18 euros. Il reste inchangé pour l’année 2021. Ce montant est indicatif, il est laissé à la discrétion des fidèles, selon leurs ressources. Comme le précise le Canon 947, « en matière d’offrande de messes, on écartera absolument jusqu’à l’apparence de commerce ou de trafic. »
- L’usage d’offrir une messe se perdant progressivement, il est important de rappeler fréquemment aux fidèles l’importance et le sens des intentions de messes qu’ils peuvent offrir pour leur bien spirituel et celui de leur famille, pour leurs défunts, ou pour rendre grâce, ou encore à une intention particulière. Ils participent ainsi à la longue tradition de l’Eglise qui, dans la célébration eucharistique, associe au sacrifice du Christ, mort et ressuscité pour le salut de tous, l’offrande des fidèles et leur prière.