
L’Avent est un temps d’attente qui peut être considéré comme un temps de gestation. Il est marqué par Marie, la femme qui attend la naissance de Jésus.
L’Eglise peut être considérée comme un corps en gestation rassemblant l’ensemble des chrétiens, donc nous-mêmes.
D’ailleurs, Marie dit à l’ange « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole »
L’Eglise fait, pour une part, mèmoire de l’attente de la naissance du Sauveur dans la chair.
Dieu, l’invisible, l’éternel, celui qui peut dire en toute vérité « Je suis Dieu, et non pas un homme » se fait homme parmi les hommes, l’un d’entre nous.
L’Avent nous rappelle que le temps que nous vivons, depuis la naissance du Christ, mais surtout depuis sa mort et sa résurrection, est un temps de gestation.
Le plan de Dieu, c’est toute l’histoire du Salut, l’aventure de Dieu avec les hommes.
On comprend alors que durant le temps de Noël, plus précisément le 27 décembre, jour où l’Eglise fait mémoire de l’apôtre Jean, la liturgie fera résonner le début de la première lettre de Saint Jean.
L’Avent et Noël font donc la mémoire de la manifestation de Dieu dans l’histoire des hommes et c’est pourquoi il est juste de parler de ce temps comme un temps de joie.
Si l’Eglise est en gestation, c’est parce que Dieu est venu à la rencontre de l’humanité.
Le temps de l’Avent est un temps où l’Eglise oriente nos regards vers la venue du Christ à la fin des temps.
Dans le cinquième sermon pour l’Avent, Saint Bernard explique qu’il n’y a pas une seule venue, celle de Jésus, mais trois venues.
La première, c’est la naissance ce Jésus. Dieu s’est fait homme parmi les hommes.
La troisième venue, c’est l’attente du retour du Christ dans la gloire. Si l’on peut dire que l’Eglise est en gestation, c’est parce qu’elle attend et prépare le Royaume dont elle est déjà une certaine réalisation.
C’est pour cela que la fin de l’année liturgique rejoint le début. Ce que nous célébrerons lors du premier dimanche de l’Avent et ce dimanche du Christ-Roi de l’Univers se rejoignent : l’Eglise attend la réalisation du Royaume de justice et de paix unauguré par la Pâque du Christ.
Mais entre ces deux venues, il y a la deuxième. En ce temps intermédiaire, c’est aujourd’hui.
Chaque jour, le Seigneur vient, si nous l’accueillons. C’est pourquoi le premier dimanche de l’Avent est placé sous le signe de la vigilance qui est la vertu par excellence d’une Eglise en gestation. Le veilleur c’est celui qui attend, dans la confiance aimante et qui à force d’attente et d’attention, devient capable de discerner les signes de la vie et de la lumière au cœur de l’hiver, du froid et de la nuit.

Voici le thème choisi pour l’Avent : « Rendez-vous avec le bonheur ? ».
Les textes d’Isaïe entendus chaque dimanche de l’Avent nous promettent le bonheur.
Nous sommes invités à nous mettre en route pour le préparer et le faire advenir.
Chaque dimanche, un sapin servira de support esquissant un chemin sur les 4 dimanches :
• 1er dimanche : comment s’apprêter au rendez-vous avec le bonheur
• 2ème dimanche : le chercher en s’accueillant
• 3ème dimanche : choisir le chemin du pardon
• 4ème dimanche : reconnaître en Jésus le surprenant bonheur
Ainsi, tous les dimanches, vous serez invités à prendre à l’entrée de l’église un rond de papier coloré (représentant une boule de sapin) sur lequel vous pourrez y écrire quelque chose à propos du bonheur : ce qui me rend heureux, ce que je désire pour être heureux, un heureux souvenir …
Vous pourrez déposer votre boule de sapin avec l’inscription que vous aurez écrite sur le sapin au fond de l’église (des stylos seront à votre disposition), ou l’apporter le dimanche suivant.