Commémoration des défunts

Souvenir des défunts-Année C

Hier, nous avons célébré la toussaint ; c’est la fête de tous les saints : C’est une fête pour toute l’humanité.
Une humanité appelée à la vie et au bonheur.
Pourtant, ce soir, nous faisons mémoire de nos défunts ; ceux qui ont fait l’expérience de ce grand passage
qu’est la mort.
Votre présence ce soir signifie bien que nos morts ont de l’importance pour chacun de nous.
Si la mort n’était qu’un phénomène naturel : le terme biologique de toute vie ; si nous étions convaincus qu’il
n’y a rien après la mort, notre présence ce soir, n’aurait pas beaucoup de sens.
Or si nous sommes présents ce soir, si nombreux en cette église, c’est que, pour nous, cela a du sens.
Faire mémoire de nos défunts… Pour quelques-uns, se rendre sur les tombes ou les columbariums ;
y déposer une fleur, un chrysanthème ; cela ne se résume pas à une simple tradition, à un simple rituel,
cela a une signification.
Qu’y a-t-il après la mort ? Où se trouvent nos défunts ? Y a-t-il une vie après la vie ? Laquelle ?
Il y a une réponse à ces questions.
Elle se trouve dans la première lecture que nous avons lue.
C’est la parole de Dieu à travers le livre de la sagesse : « les âmes des justes sont dans la main de Dieu…
Aux yeux des hommes ils ont paru mourir… mais ils sont dans la paix »
Eh bien, voyez-vous, contrairement à toutes les apparences, c’est fait !
Cela s’est produit, il y a 2000 ans. C’était un matin. Un dimanche. Jésus, le Fils de Dieu avait été crucifié. Il en
est mort. Et il est revenu à la vie.
Il y a donc quelque chose après la mort : il y a la vie.
Et c’est pour cela, que l’on dit que la mort est un passage. C’est comme une nouvelle naissance.
Approfondissons cette comparaison : j’oserai même dire que nous pouvons comparer le passage à travers la mort
à une nouvelle naissance ; c'est-à-dire à celui d’un accouchement !
lorsque nous étions dans le sein de notre maman, nous ne pouvions nous imaginer quelle serait notre vie.
Eh bien il en est de même pour le passage de notre mort. Nous ne pouvons pas nous imaginer quelle sera notre
vie après la mort.
Comme pour une naissance, ce qui est à l’origine de la vie, c’est l’amour.
Aimer c’est pouvoir dire à l’autre « je t’aime ». Mais pas seulement lui dire : lui prouver, en actes et en vérité :
« Je t’aime ! Je veux que tu vives. Donc, par delà la mort, tu ne mourras pas vraiment ».
Nous allons donc, dans un instant, faire mémoire de nos défunts, et plus particulièrement de ceux et celles
dont nous avons célébré les funérailles depuis un an ici à Marquette-lez-Lille, pour nos deux paroisses ; celle de
St Amand à Marquette, et pour celle de St Vaast à Wambrechies
A l’évocation de chaque nom, un plateau de lumière va être apportée ici, dans le chœur de l’église.
C’est un symbole, car il n’y a pas de mots suffisamment forts pour dire ce que nous ressentons…
Cette lumière, dont parle le psaume, symbolise ce désir de ne pas voir mourir l’être aimé, et que la mort ne peut
pas être le dernier mot à la fidélité. « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte »
De cela Dieu notre Père nous en garantit la vérité et la puissance de vie.
Oui, quand nous aimons, il y a une force de vie, une lumière qui éclaire nos ténèbres ;
une lumière qui transfigure la mort.
C’est ce que nous allons chanter : « Dans nos obscurités, allume le feu qui ne s’éteint jamais »
« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde ».
Car tout ce que vous avez fait de bien sur terre pendant votre existence, ne sera pas perdu.
Non… ce ne sera pas perdu… et cela ne sera pas seulement sauvegardé, mais sauvé !
c'est-à-dire glorifié dans la lumière du Seigneur… dans la vie éternelle !

+ Père Dominique Lemahieu, Curé

Marquette, le mercredi 2 novembre 2022